Abandonnée depuis l’ouverture du grand portail en 1968, c’est par ici que se faisait l’accès au château depuis le village. C’est très probablement à cette emplacement que se trouvait le logis noble des Ferrières de Salignac. (A cette date Gérald Brinhiol, fils d’autre Gérald, et Raymonde, sa sceur, du château de Salignàc, reconnurent à Raymund (ou RaynaId) de Ferrières, damoiseau, fils d’antre Raymond, chevalier, défunt, nne maison dans l’enclos du château de Salignac, contiguë à la charrière publique dudit château et à la maison de Gérald Lymoges ‘.
Ancienne porte extérieur du château. Celle-ci se trouve à 4 mètre au dessus du sol. Il y avait donc en avant de cette porte un édifice permettant d’accéder à cette porte, malheureusement il n’y a plus aucune trace de celui-ci.
En 1912, lors des grands travaux entrepris par les nouveaux propriétaires de l’époque, le château est massivement remblayé. La porte est donc murée et se trouve actuellement 1 mètre sous terre à l’intérieur du château.
L’auditoire se situe à proximité immédiate de la porte d’accès du château. Bien qu’une partie du bâtiment était encore debout en 1910, ses élévations n’existent plus de nos jours. En effet, la façade extérieure s’étant effondrée en 1910, il fut décidé d’abattre le reste des murs. Il reste cependant un voire deux étages encore présents sous les remblais.
Cette construction constitue l’un des 5 logis nobles connus dans l’enceinte du château. Ils portent les noms d’hôtel des Ferrières, de la Brande et de la Roussie, de repaire de la Roque et celui du Pommier.
A cette époque le seigneur d’une châtellenie n’occupait pas seul son castrum. Autour de lui, des repaires particuliers étaient habités par un certain nombre de familles (d’autant plus nombreuses que l’enceinte était plus étendue) chargées d’en assurer la garde. Chacune d’elles avait ainsi son secteur à défendre. Ces familles fournissaient les hommes de troupe et formaient la compagnie du seigneur quand il partait en guerre pour le service du roi ou de son suzerain. Nous trouvons dans le même terrier les noms de quelques-uns de ces chevaliers à Salignac. : les Ferrières, les Verneuil, les Saint-Geniès, les la Cassagne, les Gailhard, les Cromaritz, et bien d’autres encore dont nous ignorons les noms.
En 2006, cette maison reste totalement inconnue. En effet, l’ensemble du bâtiment est remblayé jusqu’au dessus des ouvertures et ne laisse rien apparaître, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur (du fait de la végétation). Une importante fissure étant présente dans un des murs de cette zone, des travaux de déblaiement ont été entrepris en 2010 afin de soulager la pression exercée par les remblais.
Environ 150 tonnes de remblais ont pour le moment été retirées et 300 tonnes restent à dégager.
Ces travaux ont permis la mise au jour partielle d’un bâtiment ayant subit pas moins de treize phases d’évolution, passant d’ouvrage de défense à zone résidentielle au gré des périodes de conflit ou d’accalmie.
Quatre canonnières, une fenêtre, une cheminée et un dallage ont pour le moment été retrouvés sous les remblais.
Un important travail a été réalisé sur le donjon roman.
Plus ancienne construction du château datant du XIème siècle, celui-ci a perdu son étage supérieur. En effet, au cours du XIXème siècle, le donjon avait été aménagé en habitation de fortune. L’étage supérieur a ainsi été arasé au niveau d’une voûte afin de créer un toit à double pente.
Un conduit de cheminé, ouvert dans cette même voûte termina de l’abîmer Avec les années, la végétation fini par s’y installer et prendre racine, mettant grandement en péril la voûte. Une cinquantaine d’acacias ont été coupés et leurs souches retirées. Ce travail a permis de mettre hors d’eau l’édifice.
La poterne extérieure a été restaurée et une porte installée.
Enfin, le chemin de ronde a été dégagé, permettant de retrouver une partie du dallage et des parapets.
Cette tour trouve ses fondements au XIIIe siècle, bien qu’elle ait été largement remaniée par la suite. Elle est directement liée au corps de logis. L’accès à chacun de ses niveau ne se fait qu’en passant par le corps de logis (sauf le rez-de-chaussée).
A l’origine, une porte, ouverte à 3 mètres de hauteur permettait d’y accéder. La porte de plein pied n’a été ouverte qu’après 1912.
L’intérieur a malheureusement était largement remanié au XXe siècle : un grand escalier, une cuisine et une salle de bain, furent aménagés détruisant les niveaux de plancher d’origine et les peintures murales.
Un important travail a donc été mené pour recréer les espaces conformément à leur aspect d’origine.
1- Rez de chaussée de la tour
Grand escalier datant du début du XXème siècle permettant l'accès à l'étage supérieur de la tour. A l'origine, il n'y avait pas de porte d'accès et le niveau de sol se situait environ 1m50 plus bas. C'était alors un niveau aveugle (sans ouverture).
2- 1er étage
Ce grand escalier débouche sur un petit palier desservant alors une salle de bain construite à l'intérieur de la tour dans cette petite pièce.
4- Et de la salle de bain
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5- Réfection des accès
Ici nous remontons un mur pour remettre au niveau d'origine l'ancien passage vers le logis. Auparavant, un escalier y descendait vers le logis. Celui ci a été supprimé lors de la création de la salle de bain afin de mettre les niveaux de la tour et le logis au même niveau (ce qui n'était pas le cas à l'origine).
7- Recréation des niveaux d'origines
Remise en place du plancher se trouvant au niveau de la porte d'origine de la tour. Cette porte se situe à 3 mètres au dessus du sol extérieur. Ce niveau de plancher avait été supprimé précédemment.
9- Plancher du 1er étage
1er étage presque terminé. On distingue à droite la porte d'origine de la tour. Suite à l'ouverture de la porte d'accès au rez-de-chaussée, elle perdit sa fonction originelle.
10- Plancher du 2ème étage
Un gros travail a été effectué pour retrouver les niveaux d'origine du château. Après avoir supprimé la salle de bain, le plancher a été démonté afin de remettre en place un plancher dans les encastrements d'origine (60 cm plus haut).
11- Création de l'escalier
Création d'un escalier permettant de relier les 2 niveaux de planchers restaurés et d'accéder à l'étage supérieur du logis.
La chapelle castrale Saint-Martial fut construite au sud-est du logis. Il en subsiste essentiellement le soubassement du chœur, formant une sorte de porche fondé sur la terrasse basse, dont les trois côtés étaient ouverts à l’origine. L’élévation du mur latéral du chœur a été conservée avec ses deux arcades aveugles, étant incorporée au mur de la tour d’escalier datant du dernier tiers du XVe siècle.
Cette chapelle date de la fin du XIIe siècle ou du tout début du XIIIe siècle. Elle se trouvait immédiatement attenante à la tour Saint Martial, considérée comme l’une des tours maîtresses du château. Elle contenait probablement les archives du château.
Un texte du XVIIe siècle décrivait ainsi la chapelle :« joignant laquelle et un peu plus bas il y a une des plus belles chapelles qu’il y ayt entre château de Guienne »
La chapelle semble n’avoir jamais été rétablie par la suite. Les remaniements réalisés en plusieurs étapes après cette mutilation, entre le XVIIe et le XIXe siècle, ont conservé les arrachements du chœur de la chapelle. En revanche, les vestiges de la Tour St Martial et de la chapelle ont été abaissés afin d’élargir la cour haute. L’espace ainsi libéré laisse la place pour une terrasse d’agrément largement ouverte vers l’est, offrant une vue dégagée sur le paysage.
Le corps de logis concentre les principaux travaux à l’heure actuelle.
Après une histoire mouvementée, le château est partiellement à l’abandon en 1911. Il abrite quelques pauvres villageois qui y préparent les cerneaux de noix pour l’exportation. Le gardien du château nous le décrit ainsi à cette époque :
« Oui, le château est terriblement vieux. Le toit laisse passer la pluie, et quand il sera écroulé … les murs ont beau être solides … que voulez-vous ? Les soirs d’orage, lui-même il a peur… Il redoute de sortir… Car les vieux platanes, tordus par le vent, se courbent sur la muraille qu’ils raclent, détachent les pierres … et les précipitent sur le sol … Vous pensez … d’une telle hauteur… . Au dernier orage, il venait de rentrer et se mettait au lit, quand il a entendu le bruit de tout un bloc qui tombait devant sa porte…. »
En 1912, le château est racheté par les Salignac-Fénelon qui entreprennent de le restaurer afin d’en faire un lieu de villégiature pour leurs vacances.
Le château est ainsi profondément remanié : la toiture est transformée. Le bâtiment, à l’origine composé de deux travées indépendantes. Le tout a été unifié sous une même toiture, adaptée tant bien que mal à l’existant, et aboutissant à la construction d’une charpente mal adaptée pour supporter une toiture en lauzes de près de 500 tonnes.
Après le rachat en 2006, le plus urgent est donc entrepris : la réfection de cette toiture qui n’est plus en mesure de supporter la charge de lauze.
Le château est alors découvert sur une première portion, les arases de murs sont refaites et retrouvent leur hauteur et la charpente est entièrement refaite.
L’intérieur n’est pas en reste. Les grands travaux du début du XXe siècle ont largement endommagé le château avec l’installation de nouveaux planchers, de l’électricité et du chauffage central. Les espaces intérieurs sont remaniés à grand renfort de béton, de plâtre et de sapin (pour les solives) afin de créer de nouveaux espaces de vie.
A présent, une seule solution : tout retirer et restaurer les pièces conformément à leur état originel.
1- Salles basses
Au XXe siècle, les caves du château ont été transformées en salles techniques (cuisine, stockage du charbon...) avec en particulier l'installation d'une grande chaudière à charbon
1- Salles basses
Elles ont été dégagées et nettoyées récemment. Et les 2 tonnes de charbon restantes, retirées.
1- Salles basses
La même salle nettoyée et aménagée. Bien que celle-ci ne soit pas restaurée dans un esprit XVe (à l'époque ces salles ne servaient que de lieu de stockage et de défense), nous y avons collecté tous les artéfacts de la restauration de 1912, que nous avons placé autour de la grande chaudière à charbon. Nous avons créé un lieu de vie/repos pour notre premier chantier bénévole et de lieu de détente (boissons, jeux) pour que nos visiteurs puissent se reposer au frais quelques instants pendant l'été.
3- Le 1er étage
1er étage en 2006. L'ensemble des pièces était entièrement cloisonné et décomposé en petites pièces.
4- La toiture
La toiture est en très mauvais état en 2006. Certaines pièces de bois commencent à casser, dont une poutre maîtresse entraînant l'affaissement d'une travée complète, mais (heureusement) pas l'effondrement complet. Il est urgent d'intervenir. On en profite pour réaliser une charpente, cette fois-ci correctement (contrairement à celle de 1913).
4- La toiture
Ici, c'est la seule partie ou nous n'intervenons pas et nous laissons la place à des compagnons charpentiers. Nous aurons également le droit à des subventions au titre des Monuments Historiques (entre 2006 et 2022, 5% du montant de l'ensemble des travaux est financé par des subventions. Les 95% restants viennent beaucoup de notre poche, et un peu de nos visiteurs).
Le reste est entièrement fait par nous (et donc sans subvention).